BALCON (THÉÂTRE DU)
38, rue Guillaume Puy
84000 - Avignon -
du 7 au 30 juillet - Relâches : 12, 19, 26 juillet
à 18h00
Navire Nigth , la construction d’un amour par le biais d’un téléphone.
Un homme et une femme se rencontrent par hasard au téléphone, il ne se connaissent pas et vont développer une histoire d’amour au fil des ans sans jamais s’ approcher. Ils vont développer une histoire d ‘amour où chaque être est au bout du fil car à l’époque il s’agissait bien d’un fil qui reliait les individus.
Mais l’amour se développe sans barrières, chacun peut interpréter ce qu’il veut, porte ouverte à tous les fantasmes au déroulement d’un récit sans limites. Chacun peut porter le rêve de ce qu’il est et chacun peut rêver l’autre sans aucune barrière. Ils se confient, se donnent des rendez vous qui n’aboutiront jamais. Imaginent tous les possibles.
Frédéric Fage les a incorporé dans un décor de voile de navire qui gonfle dans le vent où ils apparaissent par intermittence, prisonniers de leur propre désir et de leurs propres rêves.
Car c’est bien de leur désir qu’il s’agit, de ce désir enfoui qui développe les pulsions, l’imaginaire et qui mène l’amour. Elle grande femme en noir et lui délicat jeune homme dont l’amour s’est construit autour d’une relation téléphonique.
Les jeux de lumière renforcent les propos donnant à leur verbe tout l’imaginaire requis, développant un dialogue chargé de sous entendus, de mystères, laissant libre cours à leurs pulsions, leurs désirs,
Ouvrant la porte à tous les possibles. La voix est comme l’étrave d’un bateau qui ouvre la mer pour y déposer ses mots.
Et au dessus de cette situation la musique de Mathieu Rulquin interprétée à merveille au piano par Roland Cunil vient poser les notes qui donnent un souffle aux mots.
Maroussia Henrich et Lorenzo Buttigieg ombres, silhouettes comme des êtres venus d’ailleurs disparaissant derrière leurs mots sont d’une présence infinie.
Comme chaque fois Frédéric Fage nous bouleverse par sa mise en scène, un pièce qui nous transporte , à voir sans hésiter.
Jean Michel Gautier
mise en scène Frédéric Fage
avec Maroussia Henrich et Lorenzo Buttigieg
scénographie Georges Vauraz
lumières Denis Koransky
musique Mathieu Rulquin
vidéo Pétronille Leroux
Son Dayan Korolig